Pininfarina Battista

Des accélérations addictives dans un écrin haute couture : électrique ou pas, la Battista est une hypercar unique en son genre

Ollie MARRIAGE • Niels de GEYER
Publié le : 12 octobre 2021

9 10
Les plus :
Lignes sublimes
Conduite accessible
Performances ahurissantes
Les moins :
Tarif indécent
Sac en papier à prévoir pour les passagers, ce serait dommage de salir l'habitacle cousu main...

Qu’est-ce que c’est ?

Le futur de la vitesse. C’est aussi la voiture-sœur de la Rimac Nevera, dont elle partage l’architecture électrique et la monocoque en carbone, mais rhabillées par Pininfarina. Aussi fou que cela puisse paraître, c’est d’ailleurs la première voiture de série à porter le badge Pininfarina. En passant, elle devient la voiture italienne la plus puissante de tous les temps.

Donc elle est électrique ?

Ah oui, j’ai oublié ce détail : la Battista est une hypercar 100 % électrique. Pardon, hyper-GT. En pratique, vous ferez probablement le plein chez vous en la branchant sur la wallbox qui va avec (dessinée par Pininfarina et assortie à votre voiture) que vous aurez fait installer dans votre gigantesque garage climatisé et vitré. Pininfarina promet une autonomie de 500 km (si vous conduisez comme votre grand-mère) grâce à une batterie 120 kWh en forme de T, logée dans le tunnel central et derrière les sièges.

Et quand on arrête l’écoconduite ?

Elle est rapide. Très, très, très rapide. Les quatre moteurs, un par roue, autorisent une vectorisation de couple complète et développent ensemble jusqu’à 1 900 ch et 2 300 Nm. Soit deux fois la puissance d’une LaFerrari, et 2,5 fois son couple… Le 0 à 100 km/h prend moins de 2 s, le 0 à 300 moins de 12 s, la vitesse de pointe s’établit à 350 km/h et si vous arrivez à trouver une borne 180 kW, vous pouvez espérer charger de 0 à 80 % en 40 minutes.
Dans la vraie vie, c’est assurément ce dernier chiffre qui comptera le plus. Être propriétaire d’une Battista risque en effet de se résumer à chercher un bout d’asphalte suffisamment vaste et privé pour déchaîner les pleines performances de la voiture, même pour quelques secondes. Un ovale de Nascar et son infield, par exemple… On y revient un peu plus bas.
La Battista a beau faire partie des quelques voitures les plus performantes de la planète, la feuille de chronos n’est pas sa préoccupation première. L’auto avec laquelle elle partage ses entrailles, la Rimac Nevera, assume son côté geek et sa quête de records. La Pininfarina met davantage l’accent sur le luxe à l’ancienne et le design. Les performances sont toujours superlatives, bien sûr, mais emballées dans un écrin de fibre de carbone aux lignes ciselées et à l’habitacle raffiné, personnalisable à l’infini. Chacun des 150 exemplaires sera unique au monde. Quelqu’un aux relations presse Pininfarina a sorti sa calculette pour arriver à la conclusion que « le nombre total de designs individuels possibles attei[gnait] 13,9 quintillions. » Je n’ai aucune idée du nombre auquel ça correspond mais ça a l’air de faire BEAUCOUP.

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