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Hyundai i20N Rally 2 - TopGear

Hyundai i20N Rally 2

Rendez-vous est pris dans les Ardennes, sur un secteur routier en pleine campagne bouclé par l’ASA locale (Association Sportive Automobile), à l’occasion d’une manche du Championnat de France des Rallyes. Petite route étroite et grasse, sinueuse à souhait avec des montées et des cuvettes pour de la détente et de la compression, il y a objectivement de tout sur ce secteur exigeant, assez en tout cas pour jauger des qualités d’une voiture sportive. Mais dans ce domaine, il existe un large spectre, qui va de la voiture de « Monsieur tout le monde », à la compétitrice réservée à la compétition.

Pour se « mettre en jambe », Hyundai a mis à ma disposition sa petite i20 N de grande série, une sportive énervée dotée d’un 1.6 turbo de 204 ch, rappelant forcément les turbulentes GTI des années 80-90. Un genre bien sympathique qui se fait hélas de plus en plus rare chez nous, condamné notamment par une politique écologique et fiscale bête et méchante, qui ne sait qu’imposer des malus toujours plus gros, sous prétexte de « sauver la planète ». On peut en rire… ou en pleurer !

Que grâce soit donc rendue à Hyundai qui s’évertue à nous proposer toujours en 2022 une vraie bombinette. Au-delà du look, très sympa, l’i20 N impressionne tant par le caractère « plein » de son moteur, à l’aise à tous les régimes, que par son efficacité, diabolique. Le châssis est top, réglé aux petits oignons, tout comme la direction, parfaitement calibrée malgré son assistance, et le fait qu’elle doit digérer toute la puissance, puisqu’il s’git bien sûr d’une traction avant. Idem pour le freinage puissant et endurant, facile à doser, et mention spéciale pour la bonne vieille boîte « à poigne », à 6 rapports, très bien guidée et étagée. Un plaisir « bio » et sans filtre qui, lui aussi, a hélas tendance à se faire de plus en plus rare.

Si je devais formuler qu’un reproche, ce serait au niveau de l’amortissement, inutilement trop ferme sur mauvais revêtement. Le confort en prend un coup mais, surtout, cela peut déstabiliser l’auto à grande vitesse, puisqu’elle cherche continuellement ses appuis. Un grief inexistant sur le billard d’un circuit, mais hélas bien réel sur une petite route de campagne… comme celle sur laquelle j’évolue en ce moment dans les Ardennes par exemple ! Et si ce choix s’avère pertinent sur une pistarde comme une Porsche GT3 RS par exemple, il est plus discutable sur une GTI visant une certaine polyvalence, pour être exploitée au quotidien.

 

 

Mais c’est précisément cette i20 N très bien née qui a servi de base au développement de sa grande sœur réservée à la compétition, la i20 N Rally2. Derrière ce nom se cache une mouture bien plus performante que celle de série, mais pour respecter une certaine hiérarchie, elle reste légèrement moins affûtée qu’une version WRC, qui reste au top de la catégorie en rallye. La différence ne se fait pas trop au niveau de la puissance qui avoisine ici les 300 ch (pas mal comme rendement pour un 4 cylindres 1.6 turbo !), mais d’abord sur les trains roulants et les appuis aérodynamiques, les WRC étant conçues pour rouler plus fort partout, tout le temps ! En clair, en Rally2, on a moins d’appui… mais n’allez pas croire pour autant que ça lambine sur la route, loin de là !

D’ailleurs, pour bien me faire apprécier le très haut potentiel de ce petit monstre, on me convie à m’asseoir… dans le siège passager, pour laisser Pierre-Louis Loubet prendre les commandes. Bonne pioche, car malgré son jeune âge, Pierre-Louis a déjà été Champion WRC2 sur Skoda Fabia, et il est désormais pilote de développement de cette Hyundai i20 N Rally2, un modèle de course doté d’une transmission intégrale qui est, rappelons-le, destiné tant aux professionnels qu’aux gentlemen drivers.

 

Une fois franchi l’impressionnant arceau-cage, puis sanglé dans un siège baquet ultra-enveloppant, je prends le temps de jeter un coup d’œil sur ce cockpit… qui n’a plus rien à voir avec celui de l’i20 N de série ! Outre l’adoption d’une boîte séquentielle à 5 rapports, l’auto dispose d’un frein à main à commande hydraulique, parfait pour engager promptement le train arrière en glisse dans une épingle afin de tourner. La planche de bord accueille également 2 écrans à affichage variable permettant de tout surveiller au presque, et le pilote à toutes les commandes à portée de doigts, l’essentiel des boutons figurant sur le volant. Dès le contact, on comprend d’où vient l’expression « moteur à explosion » !

 

 

L’absence d’insonorisant de cette version allégée (1230 kg) amplifie cette sensation, mais elle est bien réelle, l’auto bénéficiant d’un échappement libéré, homologué pour la course, très généreux en décibels. Pierre-Louis ayant déjà tourné quelques minutes avant, sa i20 N Rally2 est bien chaude, tout comme les pneus semi-slicks ou les gros freins de 355 mm. Pour mon plus grand plaisir, c’est donc « pied dedans » qu’il attaque ce secteur de spéciale qu’il connaît par cœur !

 

 

Votre serviteur, qui a déjà eu l’immense honneur de faire le « sac de sable » avec des Peter Solberg (Subaru Impreza WRX), Marcus Grönholm (Peugeot 206 WRC), Walter Rörhl (Audi quattro) ou encore Stig Blomqvist (Audi S1 quattro), n’a en fait jamais connu un tel « tobogan », la voiture se jouant en montée comme en descente de tous les pièges, à une vitesse vertigineuse. En tout cas, elle absorbe dans un certain confort, malgré ses jantes de 18 pouces bosses, saignées et trous de façon bien plus convaincante que sa sœur de série. Il y a une différence énorme au niveau de la qualité des trains roulants… et le talent du pilote y est pour quelque chose, Pierre-Louis Loubet ayant aussi pour lui la fougue de sa jeunesse. Comme dirait un gosse, « ça passe crème », et à vrai dire, l’efficacité diabolique de cette Hyundai est telle, qu’on se demande bien où se trouvent les limites. Elles sont loin, très loin, bien plus que les miennes en tout cas, qui ont déjà été atteintes depuis quelques virages négociés façon « mode essorage » ! C’est donc lessivé, mais heureux, que je sors de cette Hyundai. Un modèle vendu pour la modique somme de 241 950 €, qu’il s’agisse de la version « route » ou de la « terre », préparée un peu différemment…

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